samedi 26 mars 2011

Impressions


Ça y est, il pleut.

Ça se sentait dans l’air, comme une lourdeur qui s’accentue sans trop se manifester. La pluie sur La Paz, c’est une sourdine sur la ville. Rien ne change vraiment, tout est seulement plus diffus, comme avoir les oreilles bouchées dans un show de métal (enfin, je suppose…).

En arrivant, ça m’est sauté dessus, comme une madeleine qui me rentre par le nez. L’odeur. J’avais oublié ce drôle de mélange qui constitue l’air ici et qui pour moi est le parfum bolivien. C’est peut-être l’odeur de la pollution, peut-être l’odeur de la pauvreté, pour moi, c’est celle de la Bolivie, unique mélange de gazoline, de brûler, de chimichurri grillé et de frénésie. Ça vous prend au corps et sa vous suit jusque dans la crasse ou l’asepsie.

Je suis vraiment heureux du voyage en avion que j’ai fait. Non seulement, le prix était raisonnable et je ne passais pas par les Stazunis, mais je suis tombé sur de bonnes heures et conditions de vol. J’ai pu voir l’immensité luminescente de Mexico en soirée, les millions de lumières dispersées comme un infini champs de lucioles (c’est quétaine, je sais, mais il y avait pour vrai un peu de ça), le lendemain, je suis tombé sur un rare jour de soleil sur Lima, me permettant de constaté la magnitude de cette ville cloitrée sur des dizaines de kilomètres entre le pacifique et les Andes. À mon septième passage dans la capitale péruvienne, j’ai enfin pu la mesurer à sa juste valeur. Puis ultimement, plein soleil sur l’altiplano, j’ai survolé le lac Titicaca avant de me poser à El Alto. J’étais rendu.

En descendant sur La Paz, sentiment cyclique d’immensité. Cette image de ce bol de ville, je ne m’en déferrai jamais. Une des merveilles du monde…

3 commentaires:

  1. "En arrivant, ça m’est sauté dessus, comme une madeleine qui me rentre par le nez." (Je donne un peu de profondeur de champ à cette citation que j'aime bien)

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