mardi 5 avril 2011

Cinéphilie


Jusqu’ici, je considère avoir été très discipliné.  Je ne vous ai parlé que de mon voyage, de la Bolivie elle-même ou des raisons de mon séjour. Mais aujourd’hui, je digresse.

Je me suis apporté quelques films pour la durée de mon voyage et je me suis gâté en fin de semaine. J’ai écouté (et regardé) Badlands que je n’avais pas vu depuis quelques années. Pour les non initiés, Badlands est le premier film officiellement réalisé par Tarrence Malick et, inspiré d’un fait divers des années 1950 (ou 1960 ?), il relate la fuite meurtrière de deux jeunes amoureux (Sissy Spacek et Martin Sheen) à travers le mid-ouest américain… Pour l’anecdotique et pour ceux qui les connaissent, disons d’abord que le jeune Martin Sheen ressemble énormément à François-Xavier Charlebois (go les Chaloupes). Son visage, mais son corps aussi – la scène ou il court dans le bois carabine à la main… remplacez la carabine par un bâton de hockey et c’est Frank (sans les spino-ramas).

Mais pour revenir au film c’est fou comme Malick n’a en fait réalisé qu’un film. Ses quatre films jusqu’à maintenant dévoilés (on attend avec impatience son The Tree of Life prévu pour ce printemps) propose les mêmes procédés (voix off, caméra ultra contemplative), les mêmes personnages (personnages purs/naïfs confrontés à la violence des hommes), les mêmes fondements narratifs (la fuite qui entraine la perte), les même thèmes (la place de l’être humain dans la nature, la force du temps), etc. Et pourtant chaque film est unique et s’avère, à mon sens, malgré la violence inhérente à chacun des films, un grand moment de poésie et de contemplation philosophique… À voir et revoir.

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