mercredi 27 avril 2011

L’aventure : Gros grain (part. 3/7)




Le 4X4 se pointe le museau incertain dans une Sabaya[1] digne de sa réputation. Le vent, tourbillonnant, balai le sable de l’ironiquement nommée calle Comercio. Une intrigante impression de far-west imprègne cette ville jusqu’aux regards louches voire défiants des quelques hommes/contrebandiers qui s’affèrent à décharger d’imposants camions. Les haut-parleurs dans ma tête jouent le thème de Once Upon a Time in the West, alors que Yeri interrogent quelques locaux pour s’assurer de la direction à emprunter pour atteindre le salar. On s’échappe rapidement de la petite ville, confiants d’être sur le bon chemin… En fait, il n’y a pas mal qu’un seul chemin possible à prendre, ce qui joue sans doute positivement sur notre confiance.
La route montagnes russes génère une partie de cachette avec l’horizon, protégeant le mystère de notre destination. Cette particularité du sentier emprunté préserve la surprise que sera le salar pour le dernier instant. Dernier vallon passé, l’étendue salée point au loin, contrastée par le bleu du lac qui la prolonge et les montagnes qui s’y plongent. Dans la vallée qui borde le salar quelques personnes s’affèrent à tamiser le quinoa.


Photo : Lindsay

On s’arrête pour discuter un peu. Ils nous informent que le niveau de l’eau est en ce moment trop élevé pour nous permettent de s’aventurer en profondeur sur le salar. Qu’importe, nous pouvons tout de même progresser suffisamment à pieds pour sentir, comprendre, voir ce qu’est cette entité naturelle hors du commun. Je laisse ici les photos parler d’elles-mêmes…

 Photo : Yeri


Photo : Andrea 










Photo : Andrea 






Photo : Lindsay 


Photo : Lindsay 


Photo : Lindsay 


Photo : Karl





[1]Sabaya est située tout près de la frontière chilienne et est un des points forts de la contrebande en Bolivie comme en font foi la « richesse » suspecte de la ville et les garages de 6 m de hauteur sans fenêtres un peu partout…



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire