samedi 2 avril 2011

Je suis là pourquoi déjà (partie 1)


Ah oui, c’est vrai, j’ai des recherches de doc à faire. Comme je le mentionnais dans l’entrée précédente, vendredi j’avais rendez-vous avec Luis Oporto Ordoñez, directeur (depuis maintenant 10 ans) de la bibliothèque et de l’archive historiques de l’assemblée législative. J’avoue que j’avais un léger stress. Pour mon niveau d’Espagnol plus que d’autre chose. En fait, le monsieur Oporto (rien avoir avec le vin fortifié) m’avait déjà sembler fort sympathique et avenant dans l’échange de courriel que nous avions eu avant mon départ. Ça s’est finalement très bien passé. Il s’avère que L. Oporto connaît très bien les deux thèmes centraux à mes recherches, nous en avons donc discuté longuement, et j’en ressors avec plusieurs pistes de recherche et même des documents spécifiques à consulter. Je trouve que c’est un bon départ.
            Luis Oporto, historien de formation et de profession, fut d’abord directeur de l’archive du congrès, ce n’est qu’ensuite que Carlos Mesa (un ancien compagnon de classes de L. Oporto, et également ancien président de la Bolivie (c’est lui qui a suivit après le départ forcé de Goni)) l’a nommé à l’archive de la vice-présidence (autre nom pour l’archive de l’A.L.). Il est un des peu nombreux privilégiés à avoir conserver son poste suite au changement de pouvoir. Pour lui, c’étai facile, me dit-il, il n’avait qu’une lettre à changer puisqu’il passait de « mesista » (supporter de Mesa) à « masista » (supporter du MAS, Movimineto al socialismo, le parti d’Evo Morales, au pouvoir pour un deuxième mandat consécutif). Il est très fier de sa blague et prend le temps de mentionner que c’est lui qui l’a inventé… Petit monsieur (bon c’est un peu pléonasmique en Bolivie, j’en conviens) dynamique de l’âge de ma mère (il est né la même année), L. Oporto semble heureux de ma présence et soucieux de mon bien être dans sa ville et son pays. Il m’a livré une série de conseils relatifs à la ville dans un style paternaliste des plus amical, rien de dérangeant, au contraire (il faut que je fasse attention de ne pas me promener avec des signes ostentatoires de richesse dans les rues sombres et peu passantes/il faut que je prenne seulement les taxis officiels reconnaissables à l’enseigne sur leurs toits/ect., mon Lonely Planet n’aurait pas dit mieux). L. Oporto semble également très actif intellectuellement et « PR »-ment parlant, et je crois qu’il s’attend un peu à la même chose des gens qui l’entourent, si bien que dans deux semaines, je dois faire une présentation dans un séminaire qu’il organise avec cinq autres profs d’université où je serai le seul étudiant (stress), plus tard au cours de mon séjour, je devrai présenté une conférence pour faire état de l’avancement de mes travaux (stress +), et je devrai également écrire un article pour la revue des archives… Tout cela en espagnol bien entendu. Ce n’est pas le programme le plus reposant qui soit, mais je crois que tout cela est vraiment très bien pour moi. Je n’aime pas vraiment organiser les choses, j’aime quand on le fait pour moi. On peut dire que L. Oporto m’organise ça en sacrement !

Si aucun problème ne surgit dans les prochaines heures, j’emménagerai ce soir dans mon nouvel appart. Bien que je sois resté au même endroit depuis mon arrivée, j’ai hâte de me poser officiellement. Surtout que j’ai vraiment apporter beaucoup de livres (suite à l’enthousiasme généré par l’espace restant dans mon sac à dos quand je faisais mes bagages) et que j’ai déjà commencé à en acquérir d’autres – dont un superbe et très récent livre de Pilar Mendieta sur la guerre de 1899 et le rôle de Pablo Zarate Willka. Les livres boliviens sont ridiculement peu chers si on considère la qualité de l’édition. C’est une très bonne et une très mauvaise chose… Je devrai engageai des mulets pour le retour. Qui vient me voir ?

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